Les savanes sont des formations végétales herbacées des régions tropicales et subtropicales. En Amérique du Sud, elles occupent près de 20 % du continent, avec des appellations différentes en fonction des régions (savannas, cerrados ou encore llanos).
Le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel a proposé en 2022 la définition suivante :
« écosystème présentant une strate herbacée permanente diversifiée, composée majoritairement de Poacées, de Cypéracées et potentiellement d’une strate arbustive, caractérisée par des Malpighiacées et des Dillenacées pouvant être une partie de l'année, inondé ou/et brûlé, se trouvant préférentiellement sur des sols argileux marins consolidés en grande partie exondés et recouverts de sédiments sableux. »
Savane Boudet © V.RUFFRAY |
Savane Centre Spatial de Guyane © V.RUFFRAY | Savane Malmaison © V.RUFFRAY |
Elles couvrent près de 260 km², soit 0,22 % du territoire et constituent de ce fait un des milieux les plus rares du territoire. Le centre spatial héberge la majorité des savanes du territoire. Le contrôle de l’accès et l’interdiction de la chasse constituent une forme de gestion conservatoire.
L’étendue actuelle est issue de plusieurs facteurs concomitants :
- les sols pauvres argilo-sableux d’origine marine de la plaine côtière ;
- les glaciations du Quaternaire (de 2,6 millions d’années à - 14 000 ans) ;
- l’occupation humaine essentiellement concentrée sur le littoral.
D’ailleurs, certains auteurs stipulent que les savanes forment un paysage culturel au sein duquel il serait vain de vouloir distinguer strictement ce qui serait d’origine naturelle et d’origine anthropique.
Les différents types de savane présentent une certaine hétérogénéité et hébergent une faune et une flore remarquable, avec certaines espèces qui y sont strictement inféodées. On y recense ainsi plus de 780 espèces végétales sur les 5 000 qu’abrite la Guyane, plus de 60 espèces d’oiseaux sur les 711, 55 espèces de mammifères sur les 217.
En plus des pressions d’origine anthropiques (urbanisation, agriculture...), les savanes sont également menacées par deux espèces végétales exotiques envahissantes, l’Acacia mangium et le niaouli (Melaleuca quinquenervia).
Seules 2,4 % des savanes font l’objet d’une forme de protection alors que 75 % sont classées Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF).
Enfin, les savanes présentent un aspect paysager remarquable avec des espaces ouverts, ponctués d’arbres isolés ou de petits bosquets.
Herbier de Guyane : https://herbier-guyane.ird.fr/flore-et-vegetations/savanes/
Cartographie des savanes (2022) : https://side.developpement-durable.gouv.fr/Default/doc/SYRACUSE/877090/savanes-de-guyanehttps://side.developpement-durable.gouv.fr/Default/doc/SYRACUSE/877090/savanes-de-guyane
Site sur les savanes porté par le GEPOG : https://www.savanes.fr/ et typologie des savanes (2013) https://www.savanes.fr/wp-content/uploads/2015/05/Typologie_habitats_savanes.pdf
Atlas des paysages : site Objectif Paysage et site du SIDE
Fresque sur les savanes réalisée par la Sepanguy (voir poster 5)