La ressource en or est abondante en Guyane. Son exploitation a cependant des conséquences lourdes sur l'environnement comme sur le plan humain. L'activité est réglementée de façon à en limiter les impacts, via notamment le Schéma départemental d'orientation minière (SDOM, 2011), mais la ressource attire des travailleurs clandestins dont les pratiques échappent à la réglementation.
L’eau est au centre des processus d’extraction de l’or alluvionnaire. Les exploitants miniers légaux limitent leur consommation d’eau prélevée dans les criques par la création de bassins de décantation. Ces bassins servent tout d’abord à la récupération du mélange boueux, et, ensuite de réserve d’eau pour alimenter les pompes. Les prélèvements d’eau sont donc limités à la constitution du stock nécessaire au fonctionnement en circuit fermé de l’exploitation et préservent un débit permettant de garantir la vie piscicole dans le cours d’eau.
Les exploitants irréguliers, plus nombreux que les légaux, ne respectent, pour leur part, pas ces prescriptions et envoient leurs rejets directement dans le milieu naturel et donc dans les cours d’eau. S'y ajoutent les impacts de fortes concentrations en matières en suspension et de pollution au mercure.
Le cumul historique des impacts sur les cours d'eau représente un total de 2 646 km de linéaires de cours d'eau directement impactés.